ANR Capacity
Le projet Capacity questionne le potentiel de la société numérique à distribuer plus égalitairement les capacités d’agir, (“empowerment”).
Responsable du projet :
Ce projet vise à confronter deux thèses :
– L’aptitude potentielle des TIC à bouleverser les rapports de pouvoir, par une remise en cause du statut de l’expert, par un accès facilité pour tous à l’information publique et à la mobilisation collective, par une augmentation de la capacité à s’exprimer, à créer, innover, à produire de la valeur. Porter des projets (individuels ou collectifs) par les pratiques numériques montre que celles-ci peuvent être un facteur de renforcement du pouvoir d’agir du plus grand nombre.
– À l’opposé, est régulièrement mis en lumière un risque d’accentuation des inégalités en raison d’un accès privilégié au numérique, de ceux qui disposaient déjà d’un capital (culturel, économique, social) élevé et se trouvent donc favorablement situés pour en tirer le meilleur parti.
Mais l’objectif du projet est aussi pratique, dans le sens où il devrait permettre de mettre en exergue les conditions dans lesquelles peut émerger l’empowerment du plus grand nombre par le numérique. Pour les acteurs publics et privés de l’innovation numérique, c’est un enjeu, aussi bien quant à l’émergence de porteurs de projets que dans la conception de dispositifs et d’ « environnements capacitants » (Falzon, 2013), ou dans la mise en place d’écosystèmes.
Dans ce cadre, Marsouin sera notamment chargé d’une grande enquête nationale sur les usages d’Internet auprès d’un échantillon représentatif de la population française. L’objectif de cette enquête est d’outiller l’ensemble des partenaires du projet d’une vision d’ensemble de la diversité des pratiques actuelles du numérique par les citoyens français et la perception qu’ils ont du lien entre ce dernier et les opportunités d’amélioration de leur situation économique et sociale (que ces opportunités aient été réellement saisies ou qu’elles demeurent à l’état de potentialités).
Ce projet est porté par la FING (Fondation Internet nouvelle génération), le CREAD (Université de Rennes 2) et Télécom-Bretagne.
Pour suivre l’avancée du projet, suivez ce lien vers le site de la FING.