Raphaël Suire publie ce 4 pages de recherche. Il y dresse le portrait d’étudiants internautes selon leurs usages d’internet.
On a souvent dit de la génération née avec le numérique qu’elle était naturellement dotée d’un capital culturel qui la rendait familière des objets technologiques et des pratiques associées. Pour autant, évoquer l’existence spontanée des « digital natives » (Prensky, 2001) interroge plus que jamais. En particulier parce que l’acquisition des compétences en matière de TIC révèle des disparités notables chez les 18-25 ans (Heslper et Enion, 2013). Ainsi, on peut très bien révéler des usages et des pratiques générationnelles intensément numériques, celles relevant des réseaux sociaux notamment, sans pour autant comprendre comment tout ceci fonctionne. Jusqu’à rendre bête ces usagers comme le clamait récemment Nicholas Carr (2011) ? Oui peut-être.
Mais c’est aussi que l’Internet a profondément évolué ces 10 dernières années. C’est moins une question d’infrastructure et de débit que de contenus et de stratégies d’audience. Plus justement, la frontière des business numériques s’est déplacée de telle sorte qu’aujourd’hui beaucoup d’usagers sont presque enfermés dans des parcours de navigation ou la publicité programmatique et l’algorithmisation prédictive dominent.
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