Notre premier chercheur à se prêter au jeu des "3 questions" est Mickaël Le Mentec, maître de conférence en sciences de l’éducation, de retour en cette rentrée à l’Université Rennes 2 et au CREAD où il a effectué sa thèse. Proche des questions d’usages socio-éducatifs des technologies numériques, d’inégalités numériques, il retrouve de ce fait un réseau Marsouin qu’il connaît déjà bien !
1. Pouvez-vous présenter votre domaine de recherche ?
Mes recherches portent sur les usages socio-éducatifs des technologies numériques que j’aborde à travers les questions d’inégalités, d’inclusion/exclusion, de sociabilités ou plus récemment d’apprentissage. Je m’intéresse particulièrement aux politiques publiques et aux dispositifs visant le déploiement des technologies dans différentes sphères de la société et à leur réception par les publics (en situation de précarité sociale, adolescents, parents) en portant une attention particulière à leurs usages. Mes travaux s’inscrivent dans une approche pluridisciplinaire, à l’interface entre la sociologie, les sciences de l’éducation et la psychologie sociale.
2. Pouvez-vous nous parler d’un projet de recherche qui vous tient particulièrement à cœur ?
Le projet ANR INÉDUC (Inégalités éducatives - 2012-2015) a été ma première expérience et participation à une recherche collective associant des géographes, sociologues et chercheurs en sciences de l’éducation. L’objectif de ce projet était d’analyser les parcours éducatifs d’adolescents âgés de 13 à 15 ans en croisant leurs parcours scolaires, leurs pratiques de loisirs et leurs pratiques numériques. Ce projet a été très formateur pour moi sur les plans épistémologique et méthodologique mais aussi dans la manière d’animer un collectif de chercheurs autour d’un projet commun.
3. Quelles interactions possibles voyez-vous avec les chercheurs et chercheuses du GIS Marsouin ?
Je fais régulièrement référence aux résultats des enquêtes Marsouin dans mes cours, notamment lorsque j’aborde les questions liées aux inégalités numériques et à la dématérialisation des services publics, sujet qui me tient particulièrement à coeur et que je souhaiterais travailler au sein du GIS Marsouin. Ce projet me permettrait de collaborer avec les collègues d’autres disciplines et avec ceux rompus aux enquêtes statistiques afin d’analyser finement les enjeux liés à la dématérialisation et ses « effets » sur les usagers.