[Journée d’étude] « Les interspatialités d’Internet » 3 novembre 2015, Université d’Artois à Arras

, par Berenice Bronnec

Le 3 novembre 2015, l’Université d’Artois à Arras, propose une journée d’étude sur "les interspatialités d’Internet", qui sera organisée par Boris BEAUDE et Jérôme LAGEISTE.

Descriptif :

En quelques décennies, Internet s’est très certainement imposé au Monde comme la médiation la plus puissante jamais observée. En à peine deux décennies, Internet s’est diffusé à des pratiques professionnelles et individuelles de plus en plus nombreuses. En une décennie à peine, le développement de la téléphonie mobile a augmenté la portée d’Internet, généralisant les pratiques, n’imposant plus de choisir entre la télécommunication et la mobilité, permettant de se connecter de plus en plus sans contrainte de localisation et de temps. Dès lors, Internet se présente comme une technologie spatiale d’une rare puissance, tout à fait inédite, qui autorise de nouvelles pratiques tout en transformant les médiations antérieures (radio, télévision, téléphonie, courrier…).

Si l’ubiquité et la permanence des médiations numériques semblent a priori absolues, interroger leur négatif, leur revers, permet de révéler et d’identifier leurs limites. Si Internet constitue un nouvel espace pour l’humanité, la considération précise de sa spatialité interne, ainsi que la relecture de l’ensemble de ses interspatialités avec d’autres espaces, permet de mieux en percevoir la puissance autant que l’impuissance. À la continuité des pratiques qui émergent de ce renouveau correspondent des discontinuités, parfois subtiles, parfois brutales, qui soulignent la complexité de la dimension spatiale d’Internet.

L’usage d’Internet conduit donc à des expériences sociales et individuelles qui se heurtent à des limites spatiales. Quelles sont ces limites, comment Internet recompose-t-il le local et le mondial, la mobilité et la coprésence, les sphères publiques et privées, la fragmentation et la cohésion, le risque et la sécurité ? Comment s’y exprime la tension entre le contact et la mise à distance consubstantielle du social et plus encore du sociétal  ? Quel sens peut-on donner aux désirs de déconnexion  ? Comment appréhender les spatialités distinctes d’Internet d’un pays à l’autre, des modalités de liberté d’expression, des velléités d’intranet ? Quelles sont les spatialités effectives du « Darknet » ou du « Deep Web »  ? Quel peuvent être la gouvernance, la légitimité et la souveraineté d’un espace qui ne peut accueillir nos corps  ?

Programme :

9h00 - Accueil

9h30 - Jérôme Lageiste, Université d’Artois , Introduction

9h45 - Boris Beaude, EPFL, Suisse, Internet en ses lieux

10h30 - Marc Dumont, Université Lille 1, Internet et la production urbaine : lectures spatiales

11h45 - Discussion

14h00 - Francis Jauréguiberry, Université de Pau , Du désir de déconnexion comme révélateur

14h45 - Thierry Joliveau, Université Jean-Monnet de Saint-Etienne, Les espaces du numérique, matérialité et immatérialité

15h30 - Mathis Stock, Université de Lausanne, Suisse, « Habiter assisté par ordinateur » : le enjeux spatiaux d’Internet pour les pratiques de mobilité

16h15 - Discussion

Contact : Jérôme LAGEISTE : jerome.lageiste@univ-artois.fr

Source / site internet de Discontinuités disponible ici

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